Rencontre avec la nuit, en pleine nuit. PV Twyla

Une autre journée au boulot. Ce n'était pas nouveau, j'avais toujours du travaille à faire ; si ce n'était pas à Olympus, j'honorais ma tâche divine. Et je me gardais du temps pour un certain projet personnel : Ariane. Je devais l'amener à croire que l'amour existait réellement. Je n'insinue pas sous la forme physique que je suis, mais plutôt qu'elle méritait de le connaitre et de le vivre.

Mais, à ce moment-là, j'était dans mon bureau. Pour une rare fois, je n'avais pas quitté le département de la mode avant que le soleil ne disparaisse à l'ouest. Les heures passaient sans que je ne me rende compte, je continuais à emplir les papiers en pensant à comment j'allais parvenir à atteindre mon objectif au sujet d'Ariane.

Il n'y avait aucun son, peut-être avait-ce été pour cette raison que je ne voyais pas les aiguilles de l'horloge tourner ? Ou cette rouquine et ses mystères accaparaient mon esprit ? Mais entendre quelqu'un marcher me tira de ma tâche. Je regardai l'heure, remarquant qu'il ne restait qu'une heure avant mardi.

Je voulais rendre visite à Juliet. Je n'avais pas beaucoup, de nouvelles d'elle et ça m'inquiétait beaucoup. En général c'est elle qui venait à moi, mais là, c'était moi qui allait venir à Olympus Corp. Je regarde le bâtiment avec un grand soupire. Qu'est-ce que je n'aimais pas cet endroit. Je pousse la porte et j'entre avant de me diriger vers l’ascenseur. Direction le département mode. J'attends que les portes s'ouvrent et je me dirige vers le bureau de la jolie blonde. Mais elle n'est pas là. Je cherche à qui je pourrais parler. Je sens une puissance divine, je me dirige vers elle.

-Salut, où est Juliet?

Je rentre dans le bureau sans y être invitée, je m'en moquais un peu. J'avais pris l'habitude de ne plus être respectée, alors je ne respectais plus non plus les autres.

Vingt-trois heures, déjà ! Comment ce faisait-il que quelqu'un puisse se promener dans Olympus ? Il devait bien avoir une équipe de nettoyage, je l'ignorais, mais, il me semble, j'aurais du entendre les machines, non ? Ce n'était pas le cas, je n'entendais que les pas d'une personne dans l'établissement silencieux.

Relevant la tête, incapable de me concentrer par ce léger son inquiétant, je vois une jeune femme ayant un point commun avec Ariane : je n'avais aucun souvenir d'elle. Comment, en si peu de temps, je pouvais rencontrer deux personne qui avaient jamais profité de mon aide ? Quoi que celle-ci avait quelque chose de différent que je n'arrivais pas déceler, une drôle d'impression.

-Salut, où est Juliet?

Wow ! Elle était directe et savait ce qu'elle voulait. La surprise devait être lisible sur mon visage. En plus, elle avait le culot d'entrer sans invitation, dans mon bureau. À vrai dire, j'étais trop abasourdi par cette attitude pour en être offusqué, chose certaine : ma mère n'aurait jamais accepté ça. Suite à mon moment de surprise, je réussis à répondre :

- Elle a quitté, elle a dit avoir un rendez-vous et m'a laissé les quelques tâches qui lui restait à faire. Pourquoi venir la voir aussi tard ?

Je déposai mon stylo sur le bureau et la regardais. Qu'était-ce cette impression que l'effrontée me laissait ?

Je regarde le jeune dieu et je m'installe sur une chaise où je croise les jambes. Je pose mon coude sur l’accoudoir et je pose mon menton sur le dos de ma main. Il était en train de m'analyser. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Essayait il de deviner qui je suis?

-Ah, c'est bien dommage, moi qui suis venue exprès pour la voir. Surtout quelle a dit qu'elle avait une tenue pour moi. Tu es son sous directeur n'est-ce pas? Tu as déjà dû voir des vêtements avec des ailes noires cousues dans le dos non?

Je souris. Il trouvait donc qu'il était tard? Ah oui, c'est vrai qu'en général, les personnes préféraient vivre lorsque le jour était présent. Je soupire.

-Pour moi il est très tôt. Je suis un oiseau de nuit...

Je souris amusée et je me lève. Je voulais voir si ma nouvelle robe était finie. On avait un arrangement Juliet et moi, en dehors de se voir sur l'oreiller. Elle me faisait parfois une jolie tenue et en échange, elle avait les entrées et les boissons gratuites dans ma boite.

Suite à son entrée sans invitation et à la suite d'information que je lui avais donnée, l'effrontée vint s'asseoir sur une chaise. Ressaisi de son culot, je devais m'efforcer au calme, chose peu évidente. Comment pouvait-on avoir si peu de respect pour autrui ? Et elle me regardait, le coude sur l'accoudoir et la tête sur le revers de la main. Que pouvait-il bien lui passer par la tête.

-Ah, c'est bien dommage, moi qui suis venue exprès pour la voir. Surtout quelle a dit qu'elle avait une tenue pour moi. Tu es son sous directeur n'est-ce pas? Tu as déjà dû voir des vêtements avec des ailes noires cousues dans le dos non?

-Appelle-moi Jared. Et pour les morceaux dont tu parles, j'en ai vu quelques uns, mais pas dernièrement. En général, je vois peu ses projets personnels, tout comme je lui montre les miens que quand ils sont terminés.

En quelques sortes, c'était une règle : aucun des deux ne montrait ses projets avant la fin. Pour ma part, j'étais émerveillé à chaque fois qu'elle me présentait le résultat. J'imaginais qu'elle était dans le même état avec les miens. Ou j'espérais.

-Pour moi il est très tôt. Je suis un oiseau de nuit...

- C'est pour mieux ressembler à un oiseau les ailes, ou elle sont noires pour personnifier la nuit ?

Les mots «oiseaux de nuit» et l'impression que la jeune femme me laissait me forçaient à cette question. J'ignorais pourquoi.